Jeudi 7 novembre 2024 : jeudi noir des hippodromes en France avec une forte mobilisation !

Les hippodromes et les points de vente PMU seront désertés ce jeudi 7 novembre 2024, marquant un jour sans activité pour le monde des courses en France. Ce mouvement est motivé par une mobilisation des acteurs du secteur contre une éventuelle hausse de la taxation des recettes de paris.

Journée sans course hippique - jeudi 7/11/2024
Un jour sans course : tension sur les hippodromes français

Mobilisation historique pour l'avenir des courses en France !

Cette journée sans courses, qui s’annonce comme un moment historique pour l’hippisme français, est une rareté, comparable seulement aux interruptions survenues lors des deux guerres mondiales et de la pandémie de Covid-19.

À l’initiative des associations socioprofessionnelles du trot et du galop, soutenues par les organismes Le Trot et France Galop, tous les événements de ce jeudi ont été annulés dans le cadre d’une « journée filière morte », comme précisé dans leur communiqué.

"Nous ne lâcherons rien"
La source de cette mobilisation est le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2025, qui prévoit une augmentation des taxes sur les paris hippiques, passant de 6,9 % à 7,5 % pour les paris en points de vente physiques (tels que les PMU) et de 6,9 % à 15 % pour les paris en ligne. Cette surtaxe pourrait coûter plus de 30 millions d’euros à la filière hippique en 2025. Bien que cet amendement ait été retiré pour l’instant, le secteur craint qu’il ne réapparaisse via un recours à l’article 49.3, malgré l’opposition du ministre du Budget.

Les professionnels des courses appellent à une mobilisation d’ampleur ce jeudi pour sensibiliser le monde politique : « Nous ne céderons pas, car nos emplois sont en jeu », indique le communiqué, soulignant qu’une manifestation aura également lieu à Paris ce jour-là.

Thibault Lamare, entraîneur de trot et porte-parole du mouvement, déclare : « Tant que Matignon ne se prononce pas, nous restons sous la menace d’un 49.3. À ce jour, aucune garantie n’a été donnée par le Premier ministre. Nous continuons donc à faire pression. »

Ce mouvement devrait engendrer un manque à gagner de plus de 3 millions d’euros, dont environ 2 millions pour l’État, selon RMC, en raison de l’annulation des courses prévues à Paris Vincennes, Fontainebleau, Le Croisé-Laroche et Marseille Borely. Le PMU, soutien de cette mobilisation inédite, suspendra également tous les paris.

Le soutien d’Élisabeth Borne
Un appui notable a été exprimé par l’ancienne Première ministre, maintenant députée du Calvados, Élisabeth Borne. Dans une lettre au ministre du Budget Laurent Saint-Martin, elle a alerté sur les risques que cette taxe représente pour la filière, essentielle dans de nombreux territoires, notamment le sien. Elle rappelle que ce secteur emploie environ 66 000 personnes directement et 130 000 indirectement en France.